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« Madame la Directrice,
La pandémie est depuis une semaine entrée dans sa phase d’intensité la plus élevée. On nous parle maintenant de plateau pour décrire le maintien du pic du nombre de personnes infectées pendant plusieurs jours. Les urgences sont saturées. L’apparition des cas de Covid après l’entrée en vigueur du confinement
démontre la persistance du danger. Manifestement les gestes barrières ne sont pas suffisants. Les processus de contamination sont en réalité mal connus. Dès le 3 mars en CTL, nous demandions l’attribution de masques. Il a fallu attendre un mois pour que le gouvernement reconnaisse le bien fondé du port des masques sans pour autant le rendre obligatoire et en renvoyant à chacun le soin de s’en procurer.
Aujourd’hui de nouvelles informations circulent concernant le risque d’infection par les voies respiratoires donc par les muqueuses. Le masque serait donc une nécessité absolue et le port de lunette serait également indispensable pour éviter toute contagion (cas d’infection par conjonctivite).
Alors que le confinement devrait être de rigueur, il est inacceptable de constater dans notre direction une augmentation du nombre des agents présents dans les services notamment du fait de la réouverture des SPF,
de la remontée des effectifs dans les SIE, la trésorerie EHPAD ainsi que par la hausse des effectifs cibles dans certains services. Ce sont encore 20% environ des collègues (en prenant en compte tous les agents en rotation) qui doivent se rendre dans leur service.
La direction avait affirmé qu’elle avait sélectionné uniquement des agents se déplaçant à pied ou en voiture pour rejoindre leur lieu de travail. Or nous venons d’apprendre qu’une soixantaine de collègues prennent les transports en commun et que des agents fragiles sont encore en poste.
Les chiffres de signalements d’agents COVID19 annoncés ne sont pas fiables car tous les agents confinés ne se sont pas manifestés et n’ont donc pas été comptabilisés.
Encore une fois nous alertons : L’heure n’est plus aux tergiversations et demi-mesures.
En refusant de considérer toute la gravité de la situation, la DGFIP met en danger la vie de nos collègues.
Les moyens pour protéger les agents présents sur site font encore défaut.
Les 1750 masques ne sont pas distribués. En outre, ce nombre est très inférieur aux besoins. Des nouveaux besoins tels que des lunettes de protection et des gants sont nécessaires Le nettoyage des locaux est insuffisant. L’exemple de Sceaux avec le nettoyage limité à 2 étages sur 5 en est la démonstration. Qu’enest-il des bâtiments ventilés par des climatisations ? Nous demandons là aussi la désinfection des filtres et des canalisations, nids à microbes et virus tueurs.
Article publié le 14 avril 2020.